MINUSMA : OMP au Mali
Faisant face aujourd’hui et depuis quelques années à la menace terroriste, l’activité économique du Mali se trouve être plombée : les grandes villes du Nord du pays se retrouvent ainsi sous la joute des groupes extrémistes. Depuis 2013, les interventions internationales ont permis le déploiement de milliers de soldats, exactement 4500 soldats français, 13000 casques bleus et une coalition du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Combattre les groupes terroristes, résoudre les tensions intercommunautaires qui ensanglante la région, assuré la présence de l’État sur l’ensemble du territoire sont autant de tâches auxquelles se trouve confronté la mission des Nations Unies, celle d’assurer la paix et la sécurité internationale.Après l’opération militaire française Serval, les Nations Unies ont décidé d’intervenir le 25 avril 2013 par la résolution 2100 adoptée par le conseil de sécurité en sa 6952e séances. La mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali, en abrégée MINUSMA, s’inscrit dans le cadre des missions des Nations Unies : celle d’assurer la paix et la sécurité internationale face à la situation sécuritaire du Mali grandement détériorée depuis l’offensive djihadiste de début 2013.
Cette mission a pour vocation d’assurer l’intégrité territoriale du Mali et le respect des accords de paix et de cessez-le-feu signé par les parties du conflit. La mission des Nations Unies intervient en remplacement de celle sous conduite africaine, la Mission internationale de soutien au Mali, MISMA, qui était une mission de l’Union Africaine, initialement menée par la CEDEAO, autorisée le 20 décembre 2012 par la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU en vertu du Chapitre VII, qui visait à mettre fin à la crise politique et sécuritaire découlant du coup d’État du 22 mars 2012.
A la demande des autorités de transition maliennes, les forces françaises sont intervenues pour arrêter l’offensive de groupes armés terroristes et extrémistes dans le Sud du Mali. Cette action a pu permettre aux forces de défense et de sécurité maliennes de menée avec l’appui des forces françaises et des hommes de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays.
La mission internationale de soutien au Mali avait pour mandat :
De reconstituer la capacité de l’armée malienne, en étroite coordination avec les autres partenaires internationaux, en prévision de la reconquête du Nord-Mali car tombé aux mains de groupes armés après le coup d’État.
D’aider les autorités maliennes à reprendre le contrôle du Nord face aux indépendantistes touaregs et à réduire la menace posée par les organisations terroristes qui s’y trouvent. La MISMA devait également aider à la sécurisation des institutions maliennes de transition en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Mettre en place les conditions à l’acheminement humanitaire, prêter une attention particulière aux agglomérations et aux axes de communication ainsi que protéger les civils et les droits de l’Homme.
Cette mission s’est achevée le 1er juillet 2013 avec la mise en place de la mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). L’objectif recherché par cette mission est de ramener la paix et la stabilité sur le sol malien. Par l'adoption de la résolution 2164 du 25 juin 2014, le Conseil a décidé d'axer le mandat de la MINUSMA sur des tâches prioritaires telles que :
La stabilisation des principales agglomérations et contribution au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays : sécurité à travers des actions robustes.
La contribution à la mise en œuvre de la feuille de route pour la transition.
La protection des civils et du personnel des Nations Unies.
La promotion et défense des droits de l’homme.
Le soutien de l’action humanitaire.
L'appui à la sauvegarde du patrimoine culturel.
L'action en faveur de la justice nationale et internationale.
Le contexte sécuritaire actuel au Mali connaît une forte dégradation : le nombre d’attaques à l’encontre des soldats de la paix de la MINUSMA n’a fait que s’accroître ces derniers mois, faisant de cette mission la plus meurtrière qu’ait connu les casques bleus au cours d’une opération de maintien de la paix. En effet, depuis le déploiement de l’opération en 2013, 129 soldats de la paix onusiens ont perdu la vie dû des actes hostiles et on décompte 358 blessés graves. La mission doit faire face de plus en plus aux attaques asymétriques dirigées en son encontre, ce qui a tendance à rendre difficile l’exécution de sa mission première qui est de ramener la paix et stabilité sur le sol malien. En effet, le Sahel malien est définitivement une zone dangereuse et instable dans laquelle stationne la MINUSMA et pour laquelle la Stratégie tente de pallier.
