Le Droit à la Vérité
Dernière mise à jour : 31 mars
Article rédigé par Inès BOIVIN,
International Liaison Officer de l'AISP/SPIA

Ce vendredi 24 mars était célébrée la Journée Internationale pour le Droit à la Vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’Homme et pour la dignité des victimes.
Le nom de cette journée étant assez long, il a pour but d’englober la quasi-totalité de toutes les violations des droits humains et du droit humanitaire, et donc du droit à la vérité les concernant.
Le Droit à Vérité
Les Nations Unies invoquent le droit à la vérité « en cas d’exécutions sommaires, de disparitions forcées ou non, d’enlèvements d’enfants, de tortures ». En effet, les victimes ou leurs proches ont le droit d’exiger de connaître la vérité sur ce qu’il s’est passé : les circonstances spécifiques qui les ont entourés, les individus qui y ont participé, les circonstances dans lesquelles les violations ont été commises et les raisons qui les ont motivées (Résolution A/RES/65/196).
Cette journée a différents objectifs. Tout d’abord, elle souhaite honorer la mémoire des victimes et promouvoir l’importance du droit à la vérité et à la justice. Elle rend aussi hommage à tous ceux ayant consacré et perdu leur vie dans la lutte pour la promotion des droits de l’homme pour tous.
Le dernier objectif de cette journée, et l’un des plus significatifs, est de reconnaître et de rendre hommage au travail de l’archevêque Óscar Arnulfo Romero (Nations Unies, 2020). En effet, la date du 24 mars a été choisie pour honorer sa mémoire (Résolution A/RES/65/196). Bien que son nom ne résonnera pas aux oreilles de tous, il est important de connaître son histoire et son combat contre les violations des droits de l’homme des populations les plus vulnérables au Salvador. Il a aussi, entre autres, défendu les principes de protection de la vie, promotion de la dignité humaine et d’opposition à toutes les formes de violence.
Óscar Arnulfo Romero : une vie dédiée aux droits humains, une mort en martyr
Óscar Arnulfo Romero naît dans un pays déchiré ou 40% des terres sont détenues par 13 familles. Óscar Arnulfo Romero naît au Salvador en 1918. La situation au Salvador à ce moment-là et tout au long de sa vie est très peu stable. L’Eglise est persécutée, les assassinats sont fréquents. Contre l’avis de son père, il rentre au séminaire des prêtres Clarétains à San Miguel à l’âge de 14 ans. Il sera ordonné prêtre le 4 avril 1942 à Rome sans sa vingt quatrième année. Malgré l’époque, Óscar Romero est un prêtre moderne, pieux mais ouvert aux maux de la société. Affecté pendant vingt-trois ans au diocèse de San Miguel, il en fait son devoir de promouvoir différents groupes apostoliques, d’inaugurer une équipe des alcooliques anonymes, d’aider à la construction de la Cathédrale San Miguel et de soutenir la dévotion à la Vierge de la Paix. En effet, il passera toute son existence à défendre la Paix et les Droits Humains au péril de sa Vie.