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AGENCE TURQUE DE COOPERATION ET DE COORDINATION (TIKA)




Création, histoire et structure organisationnelle de TIKA

Les organisations soutenues par les Etats, notamment dans le cadre de la stratégie du « soft power » après la Seconde Guerre mondiale, ont acquis une grande popularité dans les pays développés. Bien que la Turquie se soit lancée un peu tard dans ce type d'actions stratégiques, elle est aujourd'hui en train de se faire un nom dans ce domaine. En effet, avec la fin de la guerre froide en 1991 et la dissolution de l'URSS d’importants besoins de changement, d'adaptation et de développement des nouvelles républiques turques indépendantes sont apparus. La Turquie a tenté de déterminer de nouvelles stratégies afin de partager son expérience dans ce domaine. À cette fin, la TIKA a été créée en tant qu'organisation affiliée au ministère des affaires étrangères par le décret-loi turc n° 480, entré en vigueur avec la décision du Conseil des ministres du 24 janvier 1992.

La structure organisationnelle de la TIKA, qui relève du ministère de la culture et du tourisme, se compose d'un président, de trois vice-présidents coordonnés par le ministre adjoint nommé par le ministre de la culture et du tourisme. Elle se divise en plusieurs départements, chacun étant dédié à une zone géographique spécifique : l'Asie de l'Est et du Sud, le Pacifique et l'Amérique latine, les Balkans et l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique, l'Asie centrale et le Caucase. A cela s’ajoute le département des relations étrangères et des partenariats. Les unités de conseil et de service de la TIKA sont les suivantes : conseil juridique, auditeurs internes, secrétariat privé, département de développement de la stratégie, département du personnel et services de soutien. Les pays relevant du mandat des principales unités de service sont déterminés par le président.

Le département des relations extérieures et des partenariats mène des activités, des projets et des programmes dans plusieurs pays et régions en coopérant avec les services compétents. Il coopère également avec des ONG dans de nombreux domaines allant de l'aide au développement, à l'assistance technique et à l'aide humanitaire. Il coopère aussi avec des organisations internationales et des organisations gouvernementales pour mettre en œuvre des projets et des programmes co-financés.

La TIKA a créé des « bureaux de coordination des programmes » (PKO) afin de créer l'espace nécessaire à la réalisation des programmes, projets, activités et opérations d'aide à l'étranger et d'en assurer la coordination. La TIKA a augmenté le nombre de PKO de 12 en 2002 à 25 en 2011 et à 33 en 2012. Aujourd'hui, la TIKA opère dans 150 pays avec 62 PKO et dans 60 pays dans le cadre d'accords de coopération bilatéraux ou de protocoles d'accords. Grâce à ces bureaux, la TIKA observe les dynamiques locales, analyse les besoins sur le terrain et évalue les priorités de la politique étrangère du pays concerné. Par conséquent, le nombre de projets réalisés dans divers domaines et le nombre de pays dans lesquels la Turquie travaille ont augmenté, et les activités des bureaux se sont étendues à une large zone.

La TIKA est aussi l'organisation qui collecte l'aide publique au développement (RKY) de toutes les institutions. En conséquence, dans son plan stratégique 2019-2023, les bénéficiaires de ses projets et activités sont classés comme relativement importants en termes de fréquence totale.


Fonctions et responsabilités de TIKA

En commençant par les pays turcophones, la TIKA a eu pour objectif de poursuivre ses activités dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'économie, du social et de la culture dans les pays sous-développés et en développement. C'est pourquoi, elle réalise dans de nombreux pays des projets et des activités dans les domaines tels que les services sociaux (éducation, santé, eau et assainissement, les services économiques (transport et stockage, infrastructures de communication, production, distribution, efficacité énergétique), les secteurs de production (agriculture, sylviculture, élevage, pêche, industrie, commerce, tourisme) et l'aide d'urgence et humanitaire.

La TIKA se veut « être une organisation efficace, capable d'apporter des solutions rapides et permanentes aux problèmes régionaux et mondiaux dans le cadre de la justice et de l'égalité, en utilisant toutes sortes d'outils et de méthodes dans tous les domaines de la coopération au développement ». Cette vision met en avant des concepts tels que les stratégies de coopération pour le développement, la justice dans les problèmes mondiaux et régionaux, la coopé